fil de fer barbelé

Je suis fil de fer barbelé sur ton corps

Appendice finale crépuscule odorante

Je suis l’acrobate sur fil magique

Descendant dans la mer et je suis immobile

Je suis descendant d’un régiment fébrile

Fantôme qui muent descendants dans l’abîme

Je suis la chaîne des montagnes des mers

Ecroulés sous l’œil  de l’attente infinie

Je suis militaire d’émotions éternelles

Présentant  au désordre l’infini bataillon

Je suis l’écarlate le seigneur d’un anneau

Abattu par la rouille sur de lointains rivage

Je suis l’esprit pauvre inconnu périssable

En ton nom j’exaspère je titube et je fond

Je suis la glace éternelle immaculée du désir

Enrobé d’un parfum dérisoire triturant mon passe

Je suis la réponse sans question comme un éventail

J’explose

Racontant ici  et là quelques sons perceptibles

Sans commune mesure avec ce que je suis

Je suis fil de fer lisse et cambré et fouillant mes décombres

Déplaçons ce miroir inconnu qui serpente mes veines

Dans un rythme battant la fanfare des tambours qui clament

Et pleurent

Je suis mécanique, évinçant le destin pour croire enfin

À ce que je ne suis pas, rancœur et malice guettent mes pas

Répondant au diaphragme dur et collant comme un firmament

Rétracté de douleur

Je suis le fil de fer barbelé de souffrance qui coure

Sur ma peau comme des oriflammes espiègles et fallacieux

Je suis l’étendard sans drapeau qui flotte dans l’espace

Étroit de mes croyances frivoles,

Sans armé sans armé sans armé

 sans armure et sans  arme !